Never forget ♦ Mia & Caleb

Never forget

Mia & Caleb

D’un geste habile, je mets pied à terre et attache Spike à la barre en bois devant lui, rejoignant les touristes espagnols qui viennent de passer quatre heures à cheval avec moi. Ceux qui sont déjà descendus de leur monture se massent les fesses, ce qui me fait sourire doucement. Un enfant, pris de panique, demande à son père comment il doit faire pour descendre et je le rejoins rapidement d’un air rassurant. « Il faut que tu passes ta jambe droite au-dessus des fesses du cheval, tu sais faire ça ? » Il essaye, en vain, et je souris à nouveau. « C’est pas grave, je te laisse descendre en toboggan. Passe ta jambe au-dessus de l’encolure du cheval, plutôt. Son cou, oui. » Il s’exécute et se laisse glisser à terre, alors que mes mains le retiennent pour ne pas qu’il se fasse mal. « C’est bien, petit cowboy ! » Je ris légèrement, puis raccompagne les touristes aux écuries, acceptant leurs compliments et leurs grands sourires avec plaisir.

Une fois qu’ils se sont éclipsés, je rejoins les chevaux et me mets à les desseller, composant le numéro de Noah au passage. Pour les courtes balades avec peu de touristes, ça ne sert strictement à rien qu’on accompagne tous les deux. On s’y met à tour de rôle, même si j’aime bien offrir un peu de repos à mon frère de temps en temps. Je sais qu’il a besoin de voir Elizabeth, moi je suis tristement célibataire, alors je ne vous fais pas de dessin. Je lève les yeux en entendant son répondeur, range mon téléphone dans la poche de ma chemise et sors une clope de la poche de mon jean pour la caler entre mes lèvres. Une fois le premier cheval déharnaché, j’allume celle-ci et m’occupe des autres, tranquillement. J’aime tellement cette vie… c’est paisible. Les chevaux sont le meilleur remède contre l’ennui, la dépression et la colère, c’est bien connu. Je caresse chacun d’entre eux pour leurs efforts considérables ; les balades dans les montagnes du Wyoming ne sont pas de tout repos. Alors que j’en suis à l’avant-dernier cheval, une silhouette féminine attire mon attention, et j’agrippe ma cigarette entre mon index et mon majeur pour pouvoir lui parler correctement.

« Bonjour ! Je peux vous aider ? » je lui lance d’un air avenant, comme à mon habitude. Elle a l’air jeune, probablement une passionnée de chevaux qui cherche à passer du temps avec eux. Je dépose ma selle par terre, puis me dirige vers la jeune fille d’un pas décidé. En arrivant à sa hauteur, je lui tends la main : « Caleb Barnes, enchanté. Je suis le propriétaire des chevaux. » En théorie, c’est faux. Les chevaux appartiennent à mes parents, mais ils s’en approchent rarement. Disons qu’ils sont la propriété des Barnes.

Invité

Tu t'es renseignée avant de venir dans ce ranch. Tu as bien regardé à qui appartenait le ranch. C'était bien à la famille Barnes, la famille de ton père. Cet homme que tu ne connaissais pas. Tu voulais faire souffrir sa famille. Tu attrapas ton jean et un chemisier blanc. Tu lâchas tes longs cheveux et te maquillas légèrement. Il fallait que tu lui ressembles le moins possible,. Ta mère arrive doucement dans ta chambre et te regarde de haut en bas " Tu vas où ma puce ?" Tu ne pouvais pas lui dire, que tu allais dans le ranch de la famille Barnes, de ma famille de ton père " Je vais voir Fitz, il veut aller au cinéma, je crois". Tu n'aimais pas mentir à ta mère, tu n'aimais pas et surtout cela se voyait souvent. Tu attrapas ta veste avant qu'elle ne puisse te répondre et déposas un doux baiser sur sa joue " Je t'aime maman à ce soir ". Tu attrapas ton vélo, et pédalas le plus rapidement possible pour y arriver vite, oui, il ne fallait pas que tu changes d'avis. Tu mis ton vélo sur le trottoir en face et marchas doucement vers le ranch. Tu avais le coeur qui battait vite et une boule au ventre. Tu t'approchas rapidement d'un homme et le regardas en souriant. Il s'approcha de toi et te dit bonjour. Tu le regardas dans les yeux. Mon dieu qui lui ressemblait "Enchanté". Tu tendis la main pour lui serrer "Mia, ils sont magnifiques". Tu regardas les chevaux " Je peux m'approcher ?" Il ne fallait pas que tu poses de question discrète tout de suite, non il fallait que tu t'insinues doucement mais surement.

Venir ici te brisait le coeur, tu aurais du venir ici avec ton père, découvrir les chevaux avec lui. Tu t'approchas d'un le caressant doucement. Tu sentais les larmes aux yeux montaient, il fallait que tu te calmes " Je voulais savoir si vous pouvez donner des cours à une jeune fille de 18 ans ? Je ne sais pas du tout monter à cheval". Tu mentais , tu savais monter mais il fallait que tu la joues jeune fille qui n'y connaissait rien. Tu le regardas avec un petit sourire pour bien faire passer la question et pour faire la jeune fille adorable, comme tu savais tant le faire

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Mia & Caleb

Son visage a quelque chose de frappant. Je n’arrive pas à mettre le doigt dessus, mais quelque chose me déstabilise et je compte bien trouver ce que c’est. Pour le moment, cependant, je garde mon air professionnel et avenant, parce que je n’ai aucunement envie de lui faire peur. Mia, elle s’appelle. Ce nom ne me dit rien, ce qui ne m’aide pas à trouver le sens de cette impression de déjà-vu. Elle semble être intriguée par les chevaux, qui ont tous le regard rivé sur elle, curieux. C’est pour ça que je les aime, ces chevaux. Ils ont déjà vu passer tellement de touristes dans leur vie et pourtant, ils ne s’en lassent jamais. Lorsque Mia me demande si elle peut s’en approcher, je hoche gentiment la tête.

“Bien sûr ! Ils sont là pour ça”, je réponds dans un sourire. Tout en gardant un oeil sur la jeune fille, j’enlève la selle du dernier cheval et la dépose sur la barre en bois à laquelle il est attaché. Je déposerai tout ça dans la sellerie juste après, mais pour le moment, c’est Mia qui mérite toute mon attention. Elle passe doucement sa main sur l’encolure d’un des quarter horse, et je la regarde faire dans un sourire bienveillant. Alors que mon regard passe du cheval à la jeune fille, je remarque sa mine quelque peu triste, ou en tout cas c’est l’impression que j’ai. Je tire lentement sur ma cigarette, les sourcils froncés. Peut-être que je me trompe, à priori elle n’a aucune raison d’être triste dans un endroit pareil. Et puis je ne la connais pas, je n’ai pas à juger comme ça.

Dans un petit sourire, elle me demande si je peux lui donner un cours d’équitation, tout en ajoutant qu’elle ne sait pas du tout monter. Ce sourire… Je n’arrive pas à m’empêcher de penser que je l’ai déjà vue quelque part, Mia. Je me reprends tant bien que mal, et lui réponds en caressant le cheval à mes côtés. “Avec grand plaisir ! Ces chevaux sont des amours, vous ne risquerez rien.”, je lui réponds d’un air qui se veut rassurant.”Par contre, c’est ma mère qui donne les cours d’équitation, à priori. Moi j’emmène les gens en balade. On peut aussi faire ça, si vous voulez. Pas besoin de savoir monter à cheval, il suffit de leur faire confiance”, ajoutai-je en montrant les chevaux d’un signe du menton. “On peut même partir tout de suite si vous voulez. Je devais retrouver mon frère normalement, mais cet imbécile a oublié notre rendez-vous alors je suis tout à vous !” Je ris doucement en levant les yeux au ciel, inspirant une nouvelle fois la fumée de ma cigarette. Mon sourire s’efface lentement alors que j’observe son visage, probablement un peu moins discrètement que prévu. Ce serait bien qu’elle évite de partir en courant, quand même… C’est pourquoi je me lance, gentiment, sans la brusquer : “Dites… On s’est déjà vus quelque part ?”

Invité

Voir le frère de ton père face à toi, te faisais une sensation assez bizarre. Il lui ressemblait, tu l'avais vu seulement en photo ton géniteur et pourtant, il avait le même regard. Tu caressas doucement le cheval, cela te calmait, cela te faisait tellement de bien. Tu aimes les animaux, tu étais d'ailleurs végétalienne, ne supportant pas la souffrance animale. Tu te battais pour les causes que tu pensais juste et cette cause était juste. Merde, il ne donnait pas de cours, il fallait que tu trouvais vite quelque chose d'autre, en cherchant une solution, celle-ci arriva sur un plateau argenté " Oh avec plaisir pour la ballade et si je tombe, je compte sur vous pour me rattraper." Tu fis un sourire, un sourire doux pour bien faire passer ton mensonge. Il allait payer pour l'absence de ton père, tu voulais te venger sur cette famille et pourtant, il avait l'air tellement adorable. Il venait de parler de son frère " Oh, je suis désolé, enfin, c'est tout bon pour moi. Grâce à lui, je profite d'une ballade". Tu le suivis pour t'équiper et surtout équiper le cheval que tu allais monter pour cette petite ballade, qui allait sans doute te faire du bien et surtout briser des secrets qui te hantaient le coeur depuis maintenant trop longtemps. Il te regardait le visage, avec beaucoup trop d'attention. Tu passas ta main dans les cheveux. Tu avais donc le même sourire que ton géniteur, tu sentis une chaleur envahir ton coeur. SI jamais il te reconnaissait le piège que tu comptais lui tendre allait se refermer beaucoup trop tôt. Tu ne savais pas quoi répondre, tu ne voulais pas te dévoiler tout de suite "Non, enfin peut-être. Vous savez Cody est une toute petite ville, sans doute dans un magasin ou quelque chose comme ça ". Tu savais assez bien mentir, tu montas à cheval et tu suivis le jeune homme dans cette ballade " Vous enfin je peux vous tutoyez ?" . Tu fis un sourire "Tu es ici depuis longtemps ?" Il fallait que tu arrives à poser des questions intéressantes sans passer pour une chieuse ou pour une femme qui veut savoir des choses trop intimes. Tu profitais du magnifique paysage, tout en attendant les réponses du jeune homme " Tu as un frère ? Il aime les chevaux aussi ?"

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